Where do we go now but nowhere ?

Tu parviens même à être plus cynique que moi. Si tu avais été à Chamonix tu aurais vu T. qui s'inquiète autant que moi pour toi. Je ne comprends pas et je sais bien que je ne te suis d'aucune aide lorsque je dis ces choses là.

ce week-end je garde ma nièce. Je te propose de venir partager ce petit moment de plaisir avec moi. je t'assures que c'est très revigorant. En plus si le temps est sympathique avec nous on pourra profiter de la piscine. Ne te poses pas mille questions. Dis oui ou non. Une réponse ou l'autre je comprendrai. Je veux juste essayer de trouver un moyen de je ne sais pas trop quoi. De mon côté j'angoisse à mort à l'idée de retourner au boulot sachant que j'ai passé les deux derniers mois à me dire que je n'avais plus rien à y faire et que les gens avec qui je dois travailler ne m'inspire plus, à une ou deux exceptions, depuis très longtemps. J'avais un plan pour un nouveau travail mais ça traîne et je me demande quand ça marchera. Alors voilà. à toi de parler. moi je vais continuer d'écouter en boucle ma chanson préférée actuellement. elle se trouve sur la BO d'un de mes films préférés "magnolia" et s'appelle "save me"... Je t'embrasse. à S. sur le chemin du retour j'ai repensé un peu à ta situation. et comme j'écoutais Juan Rozoff, qui fait plutôt une musique festive, je me suis dit que l'année prochaine je serai obligé d'aller à l'école tous les jours à vélo pour pouvoir profiter de quelques moments de plaisir durant mes journées. et ça je ne sais pas si j'en serai capable ! et puis réfléchis un peu. est-ce que tu t'imagines tout ce que tu vas perdre ? avec qui vas-tu aller chercher ton pain ? Hein ?! et ça n'est qu'un exemple parmi tant d'autres... je ne veux pas te faire toute la liste ce soir parce que je n'ai pas envie de me coucher à trois heures du mat'... et encore je ne te parle pas des mercredis où je monopoliserai ton temps (terminé les mercredis tranquilles avec M. dis lui bien tout ce qu'elle perdra elle aussi...) ou celui de ton répondeur, pour me plaindre de mes conditions de travail déplorables sans la moindre discussion extra-scolaire, sans le moindre sourire, sans la plus petite expression de doute ou d'interrogation, sans aucune nouvelle de ta rat(t?)e, sans un conseil pour mes futures lectures, sans le gravage du dernier futur-ex-chanteur-à-la-mode pour ta fille, sans compter que si ton fils se met au hard-rock j'ai deux trois choses à lui conseiller, enfin sans rien. attention maintenant je vais passer aux conseils chiants : prends un peu de recul, dépassionne le débat et essaye de refaire la liste en concertation avec toutes les instits concernées et... ne m'abandonne pas à mon triste sort. dernier conseil enfin, celui que je déteste mais que je ne peux pas m'empêcher de te donner malgré tout : penses d'abord à toi mais ne fonce pas tête baissée même si franchement je te comprends.