Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Where do we go now but nowhere ?

histoire d'amour (?) en léger différé (!) - Accueil
Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Derrière la montagne
Tribune

Réagir :
Nom
Adresse web
à V She looks to me like misty roses too soft to touch but too lovely to leave alone

demain matin une nouvelle semaine va commencer. j'espère qu'elle sera moins dure que celle qui vient de s'écouler. mais peut être sera-t-elle aussi enrichissante. en début de semaine I. va très bien. nos discussions sont légères et je suis content de m'apercevoir que même lorsque ça va bien je reste son confident préféré. d'autant plus que d'un autre côté j'ai plutôt le moral très bas. mon boulot tourne en rond et surtout St. est absente et lorsque je l'appelle pour savoir comment elle va, le simple son de sa voix me fait peur. elle est en déprime et arrêtée pour 15 jours. je lui propose de venir la voir demain soir.

mardi midi je vais voir S. à la maternelle. elle est absente me dit-on. en rentrant à l'école je l'appelle et tombe sur une voix aussi inquiétante que celle de St. hier. elle a une grosse migraine. elle est coutumière du fait mais cette fois c'est vraiment insupportable. le soir je vais voir St. nous parlons deux heures et je m'aperçois rapidement que le boulot n'est que le révélateur de problèmes personnels plus profonds. elle essaye de corriger ça en allant chez le psy et en absorbant du prozac.

après deux jours parfaits je sens très vite qu'aujourd'hui sera une journée plus dure pour I. dès 10h15 elle a déjà un visage défait. à midi à la réunion au rased pour N. je m'aperçois que son regard qui cherche le mien a les yeux très rouges. après une après-midi de folie je la retrouve avant l'étude et il me suffit de deux mots pour la voir fondre en larmes. j'essaye de la remonter du mieux possible. le soir en rentrant je téléphone à S. qui va mieux mais qui passe 1/2h à me parler de son conflit avec sa mère, de la mort de son père l'année dernière et de la pression du travail qu'elle ne supporte plus. puis à Sr avec qui je vais parler pendant 1h1/2 de mon abattement face  toutes ces choses qu'on me confie et qui me ramènent à mes propres problèmes non résolus. et pour finir elle va me dire des choses hallucinantes sur son enfance et m'apprendre un nouveau mot : l'empathie. moi je parle plutôt d'écoute car si je suis une oreille attentive j'ai très peu de solutions à proposer.

vendredi matin. dès 10h20 I. est déjà en train de se prendre la tête. en voyant son programme au tableau je lui propose de le modifier pour me permettre de venir l'aider à faire sa séance d'arts plastiques en fin de journée. elle accueille ma proposition avec joie. à midi j'appelle St. qui va un peu mieux et qui veut absolument que je vienne lui rendre visite avec I. en début d'après-midi je me défoule bien en jouant à unreal tournament avec V. puis nous faisons avec la classe d'I. une très bonne heure d'arts plastiques et lorsque nous nous quittons à 17h avant l'étude elle m'offre un joli sourire. le soir je passe 2h au téléphone avec Sr pour soigner son ordinateur puis ses états d'âmes et pour exposer les miens.

samedi matin. conseil d'école. j'obtiens 3000 frs pour mettre les ordi en réseau. en sortant je retrouve I. qui me demande si je suis en voiture, où elle est, puis lorsque je lui souhaite bon week-end sa réponse me laisse penser qu'elle va le passer à appréhender lundi matin. moi je retrouve S et Sr à l'école à midi. nous parlons jusqu'à 14h30 et l'ambiance est plutôt détendue. enfin.

dimanche. j'ai K. au téléphone. nous parlons plus d'elle que de moi et ça me fait du bien. toi aussi j'aimerais bien avoir de tes nouvelles. même si évidemment j'apprécie beaucoup que tu prennes le temps de t'attarder sur ma prose sentimentalo-psychologico-no-comprendo !!!

je t'embrasse et te souhaite une bonne semaine. 

 

à S., 29 Objet : bone

 

merci pour les cds. luis était très content de me les amener dans la classe d'I. où j'ai terminé la journée. nous avons testé notre travail en binôme et ça s'est très bien passé. nous nous entendons à merveille et nous sommes donc tombés d'accord pour que je vienne régulièrement l'aider dans sa classe. je suis à la fois content et inquiet. enfin aujourd'hui et pour la première fois depuis plus de trois semaines elle a terminé sa journée sans verser une seule larme. et lorsque je l'ai quittée pour aller faire l'étude elle était même très souriante.

et puis à midi nous sommes allés manger dehors avec aussi V. et St. au moins elle ne me fuit pas. peut être que si son travail lui prend un peu la moins la tête nous pourrons nous permettre d'avoir des discussions un peu plus variées.

à plus. peut être samedi matin si personne ne me demande de travailler avant ma séance de hand avec angélique.

ps : j'ai commencé "bone" hier soir et j'en suis déjà à la page 67. comme quoi un bon livre peut lutter contre la plus grosse prise de tête imaginable.

 

à  K Objet : where do we go now but nowhere

Je sais que je joue un jeu dangereux mais j'y joue avec tout mon cœur.

Lundi soir. Après une journée assez calme je reste à discuter avec I. jusqu'à 19h30 alors que j'étais venu lui dire au revoir à 17h. Depuis quelques jours elle va plutôt bien et nous commençons à étendre nos discussions en dehors du boulot.

Mardi midi. Je me retrouve à manger seul avec elle. nous discutons bcp. intensément. lorsque G., un instit de passage, arrive il ne parvient pas à exister face à notre entente. seule St parvient finalement à nous déconnecter. à 13h30 j'apprends que je ne pourrai pas accompagner la classe d'I. au spectacle de noël. Une instit est absente et on me demande de m'occuper de sa classe. que j'emmène d'ailleurs pour commencer au spectacle. sur le chemin du retour nous croisons tout le cycle 3... sauf I. que je retrouve dans la cour sur le point de partir, blanche d'angoisse. je ne peux pas l'accompagner pourtant je sais que ça va mal se passer. lorsque tout le cycle 3 est de retour, une instit vient me voir en me demandant si je ne peux pas aller voir la classe d'I. car ça ne va pas. je la retrouve au bord des larmes. elle me confirme ce que je supputais. la directrice après m'avoir coincé avec le cycle 2 s'est débrouillée pour laisser I. seule avec sa classe pour le trajet jusqu'à la salle de spectacle. je ne peux retenir ses larmes. je lui explique que voilà elle vient de recevoir la confirmation de ma mise en garde : la directrice est une salope, aigrie et jalouse. ses larmes calmées elle reçoit un coup de fil sur son portable de son copain. je sombre. elle discute une minute puis en raccrochant me jette un regard, gênée. St. arrive. elles discutent. je me ferme. je souffre. terriblement. St part. j'en profite pour fuir avec elle. lâche. j'ai envie de vomir. je ne parviens plus à gérer ces deux choses qui s'opposent : notre complicité tjs plus gde / son copain. en salle informatique St me serre dans les bras, essaye de savoir ce qu'il m'arrive. mes portes sont fermées. définitivement. je m'en vais. je fuis. dans la voiture les larmes me montent aux yeux. pourquoi est-ce que lorsque j'ai toutes les cartes en main pour vivre une belle histoire il me manque toujours la carte maîtresse (sans mauvais jeu de mots). un jour je ne suis pas assez ceci ou cela. un autre j'arrive trop tard ou trop tôt je ne sais pas.

mercredi. échange de mail avec Sr. je lui dis ma douleur. elle me dit de tout dire à I. S. au téléphone. elle perçoit mon égarement. elle me dit de tout dire à I. V. au téléphone. idem.

mais je suis à présent persuadé d'être le seul à pouvoir l'aider jour après jour. et si ça se passe mal entre nous je sais que sans mon aide tôt ou tard elle sombrera. Mais si je continue à passer mes journée à ses côtés, à l'aider, à la voir s'appuyer sur moi, à la sentir en confiance avec moi, sans jamais rien lui dire je sombrerai. tel est le dilemme.

aujourd'hui vers 8h30 St vient me voir et me dit qu'I est déjà mal. mais lorsque je vais prendre ses enfants pour l'info elle me semble assez bien. à 10h30 je vais voir S. en mater. elle me trouve terrifiant. en fait je suis dans cet état depuis 3 semaines. toujours sur les nerfs. me tordant les mains. le regard perdu dans le vide à la moindre occasion. les mots se bousculant dans ma bouche. elle me dit que je dois vraiment faire qqch. je passe l'après midi dans un état second. passant de l'euphorie du travail avec les enfants à une extrême tristesse qui me tombe dessus sans prévenir. je finis la journée dans la classe d'I. les enfants n'arrêtent pas de me demander pourquoi je suis triste. quoi  répondre. je finis l'heure avec un gamin qui pleure. au début il ne veut pas me parler. mais à force de patience, de ruse, il finit par se laisser envahir par des paroles qui me glacent.

avant de partir I. me dit sur un ton interrogateur : ça n'a pas l'air d'aller toi. je suis tellement ému (pas dans le sens touché mais dans le sens d'un trop plein d'émotions) que je lui renvoie une moue sceptique tout en tournant les talons. et maintenant où allons nous sinon nulle part.
Ecrit par paullebuet, le Lundi 26 Mai 2003, 01:49 dans la rubrique "Paradise/Hell ?".


Version  XML  - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.