Where do we go now but nowhere ?

il faut quand même voir que nous sommes sur notre lieu de travail et que les journées sont pas mal chargées. par exemple moi tout au long de la journée je n'ai qu'une heure de liberté et encore comme je passe cette heure dans l'école, elle se limite parfois à quinze minutes pour manger. là on se croise régulièrement mais nous sommes rarement seuls. il ne reste plus que le soir pour se voir mais moi je fais l'étude et elle, elle sombre sous les corrections et les préparations. et après 6h nos vies personnelles reprennent souvent le dessus. mais par exemple mardi nous sommes restés jusqu'à 8h à l'école. d'abord je suis allé la voir à 5h. sa première parole fut de me dire que nous ne nous étions pas vus hier. ensuite comme c'était le jour de ma fête elle fut l'antépénultième à me la souhaiter, après les enfants et quelques instits et avant mes sœurs. puis à 6h nous sommes montés voir deux autres instits (une nouvelle et un nouveau. je m'entends très bien avec ce dernier car il écoute les mêmes musiques que moi) et nous avons bavardés jusqu'à 8h. le pire c'est qu'après je devais rentrer à vélo et que mes lumières ne marchaient pas.

évidemment que je veux l'inviter à l'extérieur. mais comme je te l'ai dit au téléphone pour l'instant je préfère rester prudent. la découvrir doucement. me présenter à elle délicatement. en étant persuadé que ce qui doit se faire se fera tôt ou tard. pour l'instant je brûle. j'entretiens le feu en faisant attention de ne pas l'éteindre par trop de distance et en prenant garde de ne pas me consumer trop rapidement.

 et toi. tes taquineries. ça avance ?au fait à l'oral j'apprécie autant ta conversation qu'à l'écrit. à bientôt. P.

à K.       Objet : Handle with care

après une semaine intense et en dents de scie je profite d'un dimanche maussade pour me reposer un peu en écoutant mon disque de chevet (Ryan Adams : "Gold") et en essayant de me concentrer sur un livre de Vincent Ravalec : L'effacement progressif des consignes de sécurité.

une semaine commencée par un sourire enchanteresse, jalonnée de petits plaisirs simples et de petites frustations énervantes, et terminée avec le plein d'espoir.

après son sourire lundi matin je ne la croise plus pendant deux journées entières. la faute à nos emplois du temps chargés. mais le mardi soir je la retrouve enfin et après m'avoir souhaité une bonne fête, elle me fait remarqué que depuis deux jours nous ne nous sommes plus parlés. ce soir nous allons rester à l'école, avec aussi plus tard St et V, jusqu'à 8h.

jeudi et vendredi nous allons à nouveau nous recroiser régulièrement. à chaque fois nous parlons beaucoup et en toute confiance. ce qui m'inquiète un peu car cette confiance qu'elle m'offre me permet de m'apercevoir que quoi qu'elle en dise aux autres, elle ne va pas si bien que ça. ou plutôt qu'il y a des jours avec et des jours carrément sans. elle m'apparaît excessivement fragile.

en fin de semaine nous avons le plaisir d'apprendre par le rased que depuis le début de l'année j'avais raison : il ressort une seule et unique chose de l'analyse des évaluations ce2 : sa classe est pourrie et ce n'est pas un hasard. elle a 9 enfants en échec global contre un seul dans l'autre ce2. le plaisir pour moi c'est de faire taire la directrice, pour elle c'est de savoir que le rased va être obligé de lui donner beaucoup d'aide.

j'espère que ta gorge va mieux. moi j'énerve toute l'école car je vais tous les jours à l'école en vélo, en short et en t-shirt (le matin il fait un peu frais mais le soir c'est un vrai bonheur), et alors que dans leur voiture ils ont tous attrapé les uns après les autres soit un rhume soit une angine, je garde la santé. j'ai juste manqué de passer par dessus la voiture d'une instit l'autre matin.

qu'est-ce qu'enseigne A ? je suppose l'allemand, mais à quel type d'étudiant ? P.